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Photo du rédacteurL'abeille lunaire

Overthinking

Dernière mise à jour : 10 août 2022


Littéralement : penser trop.


Le trop a ici une importance toute particulière car, certes, dans l'idée l'humain ne fait que penser. C'est le propre de notre cerveau : réfléchir, imaginer, rêver, constamment. Mais le trop signifie trop plein, trop encombrant, trop présent, trop redondant, trop nocif.


Trop c'est trop.


Overthinking est un terme négatif, on ne l'utilise pas dans des situations d'euphorie, de motivation , d'engouement ou amoureuses par exemple (mise à part pour des relations destructrices). Car le « Trop » a une jolie connotation négative qui renvoie a quelque chose d'insupportable, qui s'apprête à déborder. Car trop penser c'est trop se souvenir et c'est toujours se rappeler des mauvais moments. Ce sont eux qui débordent.

Généralement quand on overthink c'est qu'on se focalise sur nos pensées négatives, et il y a de quoi les lister. Le monde nous offre une abondance de difficultés, lourdes à porter, dures à digérer, impossible à oublier. A chacun ses problèmes et l'intensité destructrice qui va avec. Souffrir ne se traduit (malheureusement) pas de la même manière, ni pour les mêmes raisons, chez tout le monde et l'overthinking est une bonne façon d'illustrer la souffrance psychologique : invisible, muette.

Souvent, ressasser de mauvaises pensées conduit à une solitude pesante, un stress permanent, une faible confiance en soi et/ou des peurs irrationnelles. Plus on stress (overthink) plus notre cerveau s'habitue, chimiquement, à stresser, plus ils s'inventera des stress pour satisfaire cet étrange besoin. C'est de cela que naît de légères « paranoïas » et des angoisses permanentes.


Bref, l'overthinking est un réel problème qui peut avoir de grave conséquences et qui touche plus de gens qu'on ne le pense (surtout dans notre société qui incite à une soi-disante « perfection » et à un certain type « d'intelligence »)




Mais – parce qu'il y a un mais... – j'interdis à quiconque de s'y résigner. De façon imagé, c'est comme si nous goûtions un plat très mauvais : il nous débecte, il est infâme, il s'imprègne sur tout notre palais en nous susurrant de le haïr du plus profond de notre être. Sans problème ! Mais est-ce que vous passerez le restant de vos jours à jeûner dans l'angoisse de retomber sur une mauvaise cuisine ? Vous laisserez-vous mourir simplement parce que, un jour, votre salade était mal nettoyée ? (au restaurant qui a laissé des vers s'introduire dans mon plat : je n'oublierai JAMAIS! #rancoeur)

Non, évidemment que non.

Non, parce que la vie offre tellement d'autres saveurs et tant de vrais talents pour les manier que nous ne serions que des idiots de nous en priver. Non, car si la viande était mauvaise cours te réfugier dans les bras réconfortants de ta Madeleine personnelle.

Non, parce que, à défaut d'ignorer ce qui se trouve après la mort, nous pouvons savoir ce qui se passe ici et maintenant. S'en délecter et se laisser guider par nos sens envoûtés. Nous devons vivre avec passion pour ne pas partir le cœur rempli de regrets. Le dégoût, la souffrance, la tristesse et la peur ne sont que passagères, car avec la volonté de progresser, la curiosité de découvrir et la gourmandise de goûter nous rencontrerons toujours un peu de cette joie, de cet amour et de cette tendresse qui rend la vie si belle.


Overthink, je t'en prie. Car le monde mérite réflexion. Car le monde est terrifiant. Car la souffrance y règne en reine. Et que c'est en le remarquant qu'on le changera.

Mais je t'en supplie, rajoute à la fin de ta liste noire qu'aujourd'hui tu as souris, qu'aujourd'hui ton ami t'a fait rire, qu'aujourd'hui ta famille t'a embrassé, qu'aujourd'hui tu t'es régalé, même de simplicités, qu'aujourd'hui ta copine a illuminé un monde ténébreux d'une beauté ensorcelante, qu'aujourd'hui tu te réveillais bien vivant, avec un corps qui fonctionne, un esprit éveillé et des personnes autour de toi pour t'accompagner.

Quitte à ne pas oublier nos terreurs, autant les combattre avec un peu de bonheur.



La vie peut en valoir la peine si tu fais l'effort de la vivre.


"De la boue je ferai de l'or"

Baudelaire


Signé : une abeille lunaire.

3 Comments


phiso
phiso
Nov 15, 2023

Le trauma de la salade 😵

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AbeilleLunaire
Nov 15, 2023
Replying to

Oui 😭 c'était HORRIBLE

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_MissYona _
_MissYona _
Sep 10, 2021

"Quitte à ne pas oublier nos terreurs, autant les combattre avec un peu de bonheur."

...

Tu tapes très juste encore une fois.

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